J’explore l’univers des possibles et des notions de “transition”, de “passage”; naviguant à la limite du tangible, aux frontières de la réalité de notre quotidien et du niveau de conscience de l’Homme.
Ici, la mise en scène des sujets conserve volontairement l’anonymat de la fugacité environnante, au sein d’étranges atmosphères urbaines.
C’est une forme d’effacement, de présence dans l’absence, de rapidité de l’instant, qui prédomine; une sorte d’esthétique de la disparition.
« Réflexion sur le visible, le mouvement, la vitesse et le temps, bref sur la réalité comme elle va…Si le Temps c’est le cycle de la lumière, si le visible n’est que l’effet de réel de la promptitude de l’émission lumineuse et si ce qui se passe de plus en plus vite se perçoit de moins en moins nettement, alors il faut nous rendre à l’évidence : ce qui est donné à voir dans le champs visuel , l’est grâce au truchement de phénomènes d’accélération et de décélération en tout point identifiables aux intensités d’éclairement.
Conséquences : le semblant c’est le mouvant, les apparences sont des transparences momentanées et trompeuses, et les dimensions de l’espace ne sont que fugitives apparitions, au même titre que les choses données à voir dans l’instant du regard. »
Extrait d’Esthétique de la disparition de Paul Virilio.