« L’icône est un objet historique.
La référence à Marie (métaphore de la mère), Marie Madeleine (allégorie de la passion) et la Marianne (symbole d’humanisme) est un tissage de figures de femmes. Ces cheveux misent à vue, dévoilent le péché charnel. Ce fil d’Ariane, cette tentative de calmer le feu est une invitation à voir l’iconographie et à constater sa complexité. Cet hommage à la mémoire, la femme passion est par définition celle qui se vit.
Le rouge dans l’antiquité, est la couleur de la puissance, la majesté ; le coeur fait partie de ces icônes. Eros est convoqué. Le corps libéré, le rouge affirmé, l’exorcisme de notre regard amène à voir la femme. Subversif et politique, le sein est visible, tel chez Marianne et le rouge est porté, comme une suggestion …Le blanc en s’unissant au rouge, est une invitation à la paix. Symbole universellement ancré en occident depuis quelques siècles , le blanc est symbole de pureté, de lumière divine et de mort. L’éclosion, l’innocence, la naissance et à la fin, le linceul représente le cycle de vie relié par le blanc. Les femmes durant le moyen âge portaient la couleur bleu. On parle également de la 13 ème lune, la lune bleue : cet astre est souvent représenté par une femme : Séléné, Artémis, Lilith (évocations de divinités et de force féminine).
Les racines de nos mémoires sont repensées et retransmises. »
Candice Tardy, étudiante aux beaux arts